Historique du site


A partir du début du XXeme siècle, la zone, proche de la Seine et de la ligne PLM, en bordure de la ville est propice à l'accueil d'industries. Celles-ci se succèdent pendant presque 100 ans jusqu'au programme de rénovation urbaine qui transformera définitivement le site en zone d'habitation.


Bref rappel des industries successives présentes sur le site

  • 1914 : Société Bogny-Braux : Tréfillerie et laminoirs
  • 1922 - 1942: Le Kétol : Solvant à base de sciure de bois
  • 1942 -1959 : Les Ateliers de Ris : mécanique générale
  • 1959 – 1992 : Service des alcools

Le centre de stockage de Ris-Orangis faisait partie d’un ensemble de sites à vocation stratégique pour la défense nationale. On trouve en particulier sur Internet des références aux centres de stockage de :
  •          Port la Nouvelle (34)
  •          Gièvres (41) : le site des alcools
  •          Gien (45)
  •          Longuefuye (53)


Les sites de Port-la-nouvelle, Gièvres et Longuefuye ont été gérés par France AgriMer (Etablissement national des produits de l’agriculture et de la mer sous contrôle du ministère de l’agriculture)), qui a pris la suite de l’administration des finances après la résiliation en 1984 du monopole d’état sur l’alcool et la fermeture du service des alcools.
On trouve sur Internet plusieurs documents à référence historique qui fournissent des informations à partir desquelles on peut interpréter le site de Ris-Orangis, celui-ci étant même indiqué dans ces documents[1].

L’alcool industriel est issu en général de la distillation des excédents pour la production de vin et spiritueux. Il est également un sous-produit de la production de sucre de betteraves. A l’issue de plusieurs évaporations et concentration pour extraire le sucre, il reste un mélange inséparable et inutilisable. Cette mélasse est alors mise à fermenter puis distillée pour en récupérer l’alcool.

L’alcool industriel entre notamment dans la fabrication et la production de produits détonants soit par son rôle de solvant soit lors de réactions d’estérification pour produire d’autres composés réactifs. Il peut également être dénaturé (adjonction de colorant) pour le rendre impropre à la consommation.

Grandes étapes de développement du site par la photographie aérienne

Les clichés sont accessibles (en consultation et en téléchargement gratuit) sur le site de l'IGN "https://remonterletemps.ign.fr/".
Utiliser la fonction "rechercher" pour cibler la zone géographique. Choisir l'option "photographies aériennes" et cliquer sur les années de mission. Les zones couvertes par un cliché  sont matérialisées en surimpression jaune avec un point pour le centre du cliché.

1921 : Le grand bâtiment d’entretien existe déjà ainsi que le bâtiment d’habitation à l’angle de la rue de Fromont et de la rue de Seine, et plusieurs constructions qui abriteront ultérieurement l’atelier de menuiserie et le réfectoire. Une seule des deux grandes cheminées est visible (pas de seconde ombre portée) ainsi que le château d’eau.

1933 : On découvre une première vue d’ensemble du site. Le lac n’a pas encore sa forme actuelle. Des terrassements sont en cours pour raccorder le site aux voies PLM. Les premières voies arrivent pour l’entreprise Le Ketol (Solvant à base de sciure de bois) dans le grand bâtiment. La toiture de celui-ci présente des lanterneaux à la place des baies transparentes. La seconde cheminée est présente. Les bâtiments Freyssinet, H et G sont déjà là, accompagnés d’autres structures qui disparaitront plus tard. Une fouille est visible à l’emplacement des bâtiments des camions et du faisceau de stockage.

Pas de clichés durant l’intermède de la guerre. L’entreprise « Les ateliers de Ris », mécanique générale, occupe une partie du site jusqu’en 1959.

1949 : Le site est déjà bien installé. Les cuves sont présentes ainsi que les structures de chargement et de pompage, les deux maisons d’habitation à l’entrée. Le lac occupe sa place actuelle. Les ponts secteurs sont visibles à l’exception du pont de 16,5 m qui desservira le grand bâtiment d’entretien. Le service des alcools n’occupe que la moitié sud du terrain.

1951 : La séparation entre les deux parties du site est toujours bien visible. Le nombre de wagons réservoirs présents sur les voies du faisceau principal a augmenté. Les constructions au nord du site se sont complétées. Une mare apparait sur la photo à l’emplacement de la fouille, alimentée par remontées d’eau de la Seine.

1952 : De nouvelles voies sont installées sur le côté nord du grand bâtiment d’entretien et l’espace qui recevra le faisceau de stockage est défriché.

1955 : La totalité du site est installé. Le grand pont secteur qui dessert la grande halle d’entretien est présent et les anciennes cheminées ont disparu ainsi que le château d’eau. La toiture du grand bâtiment est modifiée : les lanterneaux ont été remplacés par des pans vitrés. Les bâtiments et appentis qui longeaient le côté nord ont disparu au profit de nouvelles voies.

1960 : les bâtiments d’entretien des camions citernes sont présents.

De 1960 à 1977 : Le site est en exploitation sans changement majeur visible. (Missions aériennes de 60, 61, 63, 64, 66, 69, 71, 72, 73, 77, 78, 81).

1983 : Le nombre de wagon sur les faisceaux diminue notablement. Le faisceau de stockage est vide. L’activité du site décroit fortement en relation avec la fin du monopole d’état sur l’alcool (1984).

1987 : Il reste moins de 15 wagons sur le site, même si on retrouve de l’activité en 1988.

1988 : la société SAV succède au service des alcools.

1990 : le site est totalement déferré. Les cuves de stockages ont disparues, seuls restent les bâtiments

1993 : L’activité du banc national d’essai des compteurs de production d’alcool subsiste, au côté d’un site de produits alcooliques (boissons distillées et liqueurs) société SA. SAV

2011 : Le chantier de rénovation urbaine du site avance. Les anciens bâtiments ont disparus à l’exception du grand bâtiment, du bâtiment d’habitation et des deux halles Freyssinet. Les nouvelles voiries sont installées et la construction des nouveaux habitats a démarrée. Le Dock des alcools n’existe plus !

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